Richard est un ami de Nice de Valérie. Un gars qui aime rigoler et faire des blagues. On s'est rencontré il n'y a pas très longtemps et on est aussi devenus amis. Quand on lui a dit que l'on partait faire un tour du monde sur le thème de la paix, tout de suite il a été enthousiasmé.
Alors il nous a proposé ce texte, pour le partager, pour raconter cette histoire. Nous la partageons sur ce blog qui est là aussi, pour que vous puissiez nous offrir des histoires, ou des idées, sur comment peut-on définir la paix ?
Belle lecture et merci Bubu pour ce très émouvant témoignage... Des bisous
15 NOVEMBRE 1960.
Ce jour là une petite fille noire monte les marches d’un escalier pour rentrer dans une école primaire jusque-là réservée aux blancs. Elle tient dans ses petites mains, un cahier, une règle et des crayons. Cela se passe à la Nouvelle-Orléans dans le sud des États-Unis. À l’extérieur de l’école et en bas des marches, des gens hurlent leur haine et agitent des pancartes sur lesquelles on peut lire: nègre, singe, meurs!!
Cette rentrée se fait donc sous haute protection. Mais la police locale a refusé d’exercer cette fonction. C’est la raison pour laquelle la petite fille est encadrée par quatre Marshals. Cette scène sera immortalisée par Norman Rockwell, dans un tableau intitulé : The Problem We All Live With ( Notre problème à tous). La petite fille qui s’appelle Ruby Bridges, rentre dans une école vide. Vide de ses professeurs qui ont tous refusé d’enseigner tant que cette enfant noire serait là. Vide d’écoliers car tous les parents blancs ont retiré leurs enfants de l’école. Il n’y aura pas de cantine. La petite fille ne pourra pas aller dans la cour de récréation et devra rester retranchée dans une salle de classe pour des raisons de sécurité avec Madame Barbara Henry, une institutrice blanche qui est venue spécialement du Nord des États-Unis. il faudra attendre la fin de l’année pour que les parents blancs remettent leurs enfants à l’école et que les professeurs finissent par revenir permettant ainsi à Mme Barbara Henry de retourner à Boston.
Le temps va passer et Ruby Bridges poursuivra normalement ses études et ce n’est que beaucoup plus tard qu’elle découvrira le tableau peint par Norman Rockwell. Devenu militante contre le racisme et la pauvreté, elle va œuvrer pour faire accrocher «The problem» à la Maison-Blanche. C’est le président Barack Obama qui, le 15 juillet 2011, s’en chargera. Il dira à Ruby à cette occasion « si vous n’aviez pas été là, je ne serais pas là aujourd’hui ».
Si les États-Unis ont un peu changé (il y a malheureusement encore beaucoup de progrès à faire), il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui dans le monde, il y a 122 millions de petites filles qui ne sont pas scolarisées en raison de guerres inhumaines ou pour des raisons culturelles, religieuses ou sociales.
C’est à elles que nous devons penser en ce jour particulier.
Oncle Bubu, en pensée avec Chris et tata Valou qui font le tour du monde de la paix.
Gros bisous et bon voyage