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Un voyage

EN PAIX AU CANADA... MONTREAL ET QUEBEC

Publié le 21 Novembre 2024 par Chris Kale

Copyright: Valérie Meylan
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Notre périple au Canada, et plus précisément à Montréal et à Québec, arrive à sa fin. Avec Val nous allons vous exprimer ce que nous avons vécu de ces quelques jours à découvrir ces villes, leur histoire et la culture de ces lieux.

Voici ce que Val partage :

Je serais plus jeune, à l’époque actuelle, je pourrais vivre ici. La vie est plus douce. C’est peut être en apparence... La vie est toujours plus belle ailleurs que chez toi, mais j’essaierais.

Montréal

J’ai aimé visiter chaque quartier, c’était des balades différentes, tu finis par apprivoiser la ville.

Le musée des autochtones c’est magnifique, c’est ce qui m’a le plus touché. Au nom de la religion, ce qu’on leur fait subir. Je suis admirative de la résilience des indiens, leur grandeur d’âme. Leurs croyances en lien avec la nature, c’est peut-être ça retrouver la paix.

La  cérémonie place d’armes pour le 11 novembre, ces canons, c’était surprenant, bruyant…

Québec

La douceur, ce château très kitch. Ce fleuve et ce courant qui t’entraîne vers la mer et cette mer qui les a aussi amenés là. Ils ont un grand amour pour le Saint Laurent.

J’ai découvert pleins de choses. Agréablement surprise par le Québec, je pensais qu’ils étaient plus américains.

 

Et voici la traduction en espéranto. Peut être avez vous remarqué que Lise exprime tous ses commentaires en espéranto sur Facebook. Voici un lien pour les traduire et pourquoi pas vous essayer vous aussi à L'espéranto. Tous les articles seront systématiquement traduits.

https://www.webtran.fr/esperanto/

Nia vojaĝo al Kanado, kaj pli precize al Montrealo kaj Kebekio, finiĝas. Kun Val ni rakontos al vi kion ni spertis dum ĉi tiuj kelkaj tagoj malkovrante ĉi tiujn urbojn, ilian historion kaj la kulturon de ĉi tiuj lokoj.

Jen kion Val volas dividi:

Se mi estus pli juna, en ĉi tiu tago kaj aĝo, mi povus vivi ĉi tie. La vivo estas pli dolĉa. Ĝi povas esti en aspekto. La vivo ĉiam estas pli bona aliloke ol hejme, sed mi provus.

Montrealo

Mi ŝatis viziti ĉiun kvartalon, estis malsamaj promenoj, oni finas koni la urbon.

La indiĝena muzeo estas grandioza, tio estas kio plej kortuŝis min. En la nomo de religio, kion ni faras al ili. Mi admiras la fortikecon de la indianoj, ilian animgrandecon. Iliaj kredoj ligitaj al naturo estas eble pri kio temas trovi pacon.

La parada ceremonio por la 11-a de novembro, ĉi tiuj kanonoj, estis surprize, brue...

Kebekio

Moleco, ĉi tiu tre kiĉa kastelo. Ĉi tiu rivero kaj ĉi tiu fluo kiu kondukas vin al la maro kaj ĉi tiu maro kiu ankaŭ venigis ilin tien. Ili havas grandan amon por Saint Laurent.

Mi malkovris multajn aferojn. Agrable surprizite de Kebekio, mi pensis, ke ili estas pli usonaj.

 

 

Copyright: Chris Kale
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Et voici ce que Chris partage :

Deux villes très différentes, Montréal presque l’américaine et Québec la nostalgique.

Québec, j’y suis venue la première fois en 1989 et puis 2024. Montréal en 1989, 2005 au moment ou j’avais imaginé migrer vers ce pays, 2012 avant de traverser le pays jusqu’à Vancouver et puis 2024.

J’aime le Canada, depuis que j’y viens je sens comme une façon de vivre différente. Et les français qui ont décidé de vivre là vous le diront. Nous en avons rencontré dans les auberges, les cafés, les restaurants, des techniciens, un étudiant aussi. Ils sont biens là, ils n’ont pas envie de rentrer. Pourtant les lois sur l’immigration viennent de se durcir au Canada, ils n’ont plus envie de serveurs du monde entier, il faudra dorénavant gagner minimum 35$ canadien de l’heure pour pouvoir rester dans ce pays. Mais les jeunes français que nous avons rencontré, on bien l’intention de s’accrocher pour y parvenir, ils négocient avec leur employeurs et s’impliquent beaucoup dans l’entreprise, même si le pays vient de vivre une inflation de 17%. De plus, à savoir quand même, au Canada il y a deux semaines de vacances par an, mais les salaires sont plus intéressants qu’en France.

Nous avons essayé de rencontrer des personnes autour de nos deux thèmes. Des personnes d’un lycée, qui propose à ses élèves une certification sur le thème de la paix, et une école de formation à la cuisine. Nous n’avons pas eu de réponses, j’avais dans mon précédent voyage tenté de les rencontrer directement, mais ils vous demandent de leur envoyer un mail et finalement c’est rare qu’ils vous reçoivent. Le meilleur moyen, c’est le réseau et c’est compliqué.

Nous avons cherché à comprendre, nous avons cherché des signes de paix et nous en avons trouvé. Dans les musées, dans les rues, dans les bus, dans la façon d’être des habitants de ces contrées, qui finalement ne sont pas si anciennes. La ville de Québec a été fondée en 1608 par Samuel de Champlain, je vous mets le lien vers Wikipédia pour toute l’histoire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec

1608 c’est il y a 416 ans, c’est très récent quand on compare à nos villes en Europe. Pour Montréal c’est encore un peu plus tard vers 1630, quand à Vancouver elle est reconnue comme cité en 1886, à peu près la même chose pour Calgary qui a été construite pour l’exploitation du pétrole il y a 150 ans.

En fait j’aime l’histoire des Amérindiens.  « Ici, au Canada, on ne parle pas de politique », c’est un descendant des premières nations qui travaillait dans un magasin de thé à Québec qui nous le dit. « Mais Trudeau quand même il a fait des efforts pour les natifs ». Les « Natifs » c’est incroyable quand même ce nom... Il y a un peu plus de 400 ans la ville de Québec est créée, il y a 150 ans Vancouver et Calgary, où sont les « Natifs » ? Ceux qui vivaient là avant que les français, les irlandais et les anglais arrivent ? On a bien compris qu’il y a un problème pour en parler et pourtant que ce soit au musée des autochtones McCord Stewart à Montréal ou dans le bus à Québec, il y a des mains qui se tendent. Des vies qui souhaitent se rencontrer, se raconter. Des histoires qui veulent s’écrire ensembles. Des cultures qui peuvent s’écouter et s’offrir un lien.

https://www.musee-mccord-stewart.ca/fr/expositions/voix-autochtones-aujourdhui/

Que d’émotions à observer tout cela, cet art qui vient poser la question de la rencontre, du lien, de l’histoire que chacun peut partager, raconter, exprimer, offrir. Parce que chaque culture ouvre sur l’existence et permet d’apprendre et pourquoi pas d’évoluer, de s’adapter, de respecter.

Et l’art est un vecteur essentiel de cette rencontre. L’art c’est l’émotion qui ouvre l’horizon.

On peut ne pas parler la même langue, ne pas avoir eu la même éducation, ne pas cultiver les mêmes choses. L’art viendra toucher qui l’on est, la rencontre dira de nous.

En arrivant ici, j’avais déjà décidé de travailler autrement la photographie. Une ville c’est comme les gens qui y habitent, c’est une âme. Chaque rue a son histoire. Il y a la première rue du village, puis celles qui vont créer la ville. La rue évolue, elle s’adapte à son époque, aux technologies, aux matériaux, elle vit avec ceux qui l’achètent, ceux qui sont là. Ce projet en Noir&Blanc et en couleur, vient raconter ce que je ressens de ces architectures que se mêlent dans leurs histoires. Mettre de la couleur sur un urbanisme qui reflète un quotidien et retirer la couleur pour offrir l’âme, ne pas se laisser distraire, juste voir l’essentiel, l’expression, l’exact sentiment offert. Je travaille ces photos comme si je faisais un portrait. Je cherche l’âme, sans pouvoir photographier les visages de ceux qui y vivent, mais en trouvant leur expression là où ils vivent.

Et voici la traduction en espéranto. Peut être avez vous remarqué que Lise exprime tous ses commentaires en espéranto sur Facebook. Voici un lien pour les traduire et pourquoi pas vous essayer vous aussi à L'espéranto. Tous les articles seront systématiquement traduits.

https://www.webtran.fr/esperanto/

Du tre malsamaj urboj, preskaŭ usona Montrealo kaj nostalgia Kebekio.

Kebekio, mi venis tien unuafoje en 1989 kaj poste en 2024. Montrealo en 1989, 2005 kiam mi imagis migri al ĉi tiu lando, 2012 antaŭ transiri la landon al Vankuvero kaj poste 2024.

Mi amas Kanadon, ekde kiam mi venis tien, mi sentas alian vivmanieron. Kaj diros al vi la francoj, kiuj decidis vivi tie. Ni renkontis ilin en gastejoj, kafejoj, restoracioj, teknikistoj, ankaŭ studento. Ili estas tie, ili ne volas reiri. Tamen, leĝoj pri enmigrado ĵus streĉiĝis en Kanado, ili ne plu volas servilojn el la tuta mondo, vi nun devos gajni minimume 35 USD kanadajn hore por povi resti en ĉi tiu lando. Sed la junaj francoj, kiujn ni renkontis, havas tutan intencon pendigi por atingi tion, ili intertraktas kun siaj dungantoj kaj estas tre engaĝitaj en la kompanio, eĉ se la lando ĵus spertis inflacion de 17%. Krome, vi devas scii, ke en Kanado estas du semajnoj da ferioj jare, sed la salajroj estas pli allogaj ol en Francio.

Ni provis renkonti homojn ĉirkaŭ niaj du temoj. Homoj de mezlernejo, kiu ofertas al siaj studentoj atestadon pri la temo de paco, kaj kuiradlernejon. Ni ricevis neniun respondon, dum mia antaŭa vojaĝo mi provis renkonti ilin rekte, sed ili petas vin sendi al ili retmesaĝon kaj finfine estas malofte ke ili ricevas vin. La plej bona maniero estas la reto kaj ĝi estas komplika.

Ni serĉis kompreni, ni serĉis signojn de paco kaj ni trovis kelkajn. En la muzeoj, en la stratoj, en la busoj, en la maniero de esti de la loĝantoj de ĉi tiuj landoj, kiuj finfine ne estas tiom malnovaj. La urbo Kebekio estis fondita en 1608 de Samuel de Champlain, mi ligos vin al Vikipedio por la tuta rakonto.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec

1608 estas antaŭ 416 jaroj, ĝi estas tre lastatempa kiam ni komparas kun niaj urboj en Eŭropo. Por Montrealo estis iom poste denove ĉirkaŭ 1630, kiam en Vankuvero ĝi estis rekonita kiel urbo en 1886, preskaŭ la sama afero por Kalgario kiu estis konstruita por naftoekspluato antaŭ 150 jaroj.

Mi fakte ŝatas indianan historion.  "Ĉi tie en Kanado, ni ne parolas pri politiko," diris al ni posteulo de la Unuaj Nacioj, kiu laboris en tevendejo en Kebekio. "Sed Trudeau ankoraŭ klopodis por la indiĝenoj." La "indiĝenoj" estas nekredebla, eĉ tiu nomo... Antaŭ iom pli ol 400 jaroj kreiĝis la urbo Kebekio, antaŭ 150 jaroj Vankuvero kaj Kalgario, kie estas la "indiĝenoj"? Kiuj loĝis tie antaŭ ol la francoj, irlandanoj kaj angloj alvenis? Ni komprenas, ke estas problemo paroli pri ĝi kaj tamen ĉu ĉe la McCord Stewart Native Museum en Montrealo aŭ en la buso en Kebekio, estas manoj etendantaj. Vivoj kiuj volas renkontiĝi, paroli unu pri la alia. Rakontoj kiuj volas esti verkitaj kune. Kulturoj kiuj povas aŭskulti unu la alian kaj proponi unu la alian rilaton.

https://www.musee-mccord-stewart.ca/fr/expositions/voix-autochtones-hui/

Kiajn emociojn observi ĉion ĉi, ĉi tiun arton, kiu starigas la demandon pri la renkonto, la ligo, la historio, kiun ĉiuj povas kunhavi, rakonti, esprimi, proponi. Ĉar ĉiu kulturo malfermiĝas al la ekzisto kaj permesas al ni lerni kaj kial ne evolui, adaptiĝi, respekti.

Kaj arto estas esenca vektoro de ĉi tiu renkonto. Arto estas emocio, kiu malfermas la horizonton.

Ni eble ne parolas la saman lingvon, ne havis la saman edukadon, ne kultivas la samajn aferojn. Arto tuŝos, kiuj ni estas, la renkonto rakontos al ni pri ni.

Kiam mi alvenis ĉi tien, mi jam decidis labori pri fotado alimaniere. Urbo estas kiel la homoj, kiuj tie loĝas, ĝi estas animo. Ĉiu strato havas sian historion. Estas la unua strato en la vilaĝo, poste tiuj, kiuj kreos la urbon. La strato evoluas, ĝi adaptiĝas al siaj tempoj, al teknologioj, al materialoj, ĝi vivas kun tiuj, kiuj ĝin aĉetas, kiuj estas tie. Ĉi tiu projekto en Nigra kaj Blanka kaj koloro rakontas kion mi sentas pri ĉi tiuj arkitekturoj kiuj interplektas en siaj rakontoj. Aldonu koloron al urboplanado, kiu reflektas la ĉiutagan vivon kaj forigu la koloron por proponi la animon, ne distriĝu, vidu nur la esencon, la esprimon, la ĝustan senton proponitan. Mi laboras pri ĉi tiuj fotoj kvazaŭ mi farus portreton. Mi serĉas la animon, sen povi foti la vizaĝojn de tiuj, kiuj tie loĝas, sed trovante sian esprimon kie ili loĝas.

 

 

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