/image%2F6855072%2F20241018%2Fob_f5a716_imgp4633.JPG)
Tortuguero, Costa Rica, un pays sans armée et une université de la paix...
C'est la préface d'un voyage qui va se conjuguer avec toutes celles et ceux qui vont vouloir y participer.
J'ai demandé à mes ami(e)s de proposer une expression sur le thème de la paix, j'ai aussi rencontré des instits et des enfants, des documentalistes, des profs, des jeunes, des animatrices en médiathèques, des habitants de cette planète qui ont envie de suivre ce voyage. Et j'ai demandé à Marianne, ancienne journaliste, dont j'aime le regard, l'observation, et l'analyse des situations, de m'offrir une préface pour ce voyage.
Je l'ai reçu il y a quelques minutes et j'ai l'immense plaisir de la partager avec vous.
Je suis déjà en décalage horaire... Pensez à vous inscrire à la Newsletter pour recevoir les prochains articles dans votre boite e-mail.
Merci Marianne
"J'habite un petit village d'Ardèche, entourée de montagnes, de châtaigniers, du bruit de la rivière, sans télévision, mais avec une pile de livres qui se reconstitue inlassablement aussi vite qu'elle ne s'épuise. Mes amis ne sont jamais loin, avec lesquels les rires sont chauds et le vin est bon. La vie coule au rythme des saisons, de la nuit, du jour, du bruit des cœurs, en paix.
En paix ?
A peine écrit ce mot m'interroge, me bouscule, m'extraie de mon existence, me fait réfléchir, me force à regarder le monde avec les yeux ouverts. J'y vois infiniment de signes de déstabilisation, d'incompréhensions.
La situation du monde est critique et l'histoire nous a montré que la conflictualité est inscrite au cœur des sociétés humaines : les divergences d’intérêt alimentées par leurs désirs mettent les êtres humains en concurrence et en opposition. À l’intérieur des pays comme entre les nations elles-mêmes.
Dans Le Prince(1532), Nicolas Machiavel écrit que « la guerre est toujours juste lorsqu’elle est nécessaire, et les armes sont sacrées lorsqu’elles sont l’unique ressource des opprimés ». Néanmoins, personne ne peut vouloir la guerre pour elle-même car elle est systématiquement coûteuse pour tous...
Et d'ailleurs, peut-on seulement considérer la paix comme la non-guerre ? La définir uniquement par rapport à la guerre et comme son contraire ? Se résigner à cette triste fatalité ?
Le norvégien Johan Galtung a déterminé son concept de « paix positive » comme nécessitant des comportements, des structures et des institutions qui fondent et instaurent les sociétés pacifiques. Elle implique l’établissement d’un environnement épanouissant, au travers par exemple d’un système d’éducation, de ressources durables, de capital humain et d’une bonne gouvernance. En langue Pulaar la paix se traduit par « santé morale et physique du groupe » et chez les Haoussas le mot paix vient de « lafita » qui veut dire « tranquillité de l'esprit ».
La construction d'un monde de paix ne serait donc plus une utopie qui fait rêver ?
Je crois comprendre que c'est le sens du Tour du Monde de Val et Chris, qui va mêler l'art et la paix dans un vaste entendement qui nous fera découvrir des saveurs, des photographies, des poésies, des amitiés, des jardins partagés et autant d'attitudes, de modes de vie, d'actes de réconciliation, jalons indispensables à cet édifice.
Quel beau projet qui va, durant six mois, parer nos vies de beauté et d'espoir ! "
Marianne